La gueule de l'emploi
INSERM – Quand la recherche médicale devient profondément humaine
22 juil. 2025
Quand la recherche médicale devient profondément humaine
Dans un monde en quête de repères, la recherche médicale reste l’un des piliers les plus solides — mais aussi les plus méconnus — de notre société. Cette semaine dans La Gueule de l’Emploi sur Radio JM, j’ai eu le plaisir d’accueillir deux invités engagés, curieux et profondément humains : Françoise Simon-Plas, déléguée régionale de l’INSERM PACA-Corse, et Nicolas Emmanuelli, responsable communication.
Ensemble, ils nous ont offert un regard vivant et incarné sur cet institut clé de la santé publique française.
L’INSERM : la science au cœur du quotidien
Avec 15 000 personnes engagées à travers la France, dont près de 700 dans la région PACA-Corse, l’INSERM (Institut national de la santé et de la recherche médicale) travaille sur des enjeux de santé majeurs : cancer, génétique, neurosciences, épidémiologie…
Une recherche de terrain, ancrée dans les hôpitaux, les laboratoires et auprès des patients. Une science qui se vit autant qu’elle s’étudie.
Parcours croisés : de la plante à l’humain, de l’art à la science
Françoise Simon-Plas a partagé son parcours atypique, débuté en biologie végétale, avant de rejoindre la biomédecine. Une reconversion scientifique portée par une volonté forte : mettre la science au service du vivant, à l’échelle humaine.
Nicolas Emmanuelli, lui, vient du monde de l’art. Son regard décalé enrichit la façon dont l’INSERM communique aujourd’hui : résidences d’artistes, théâtre, festivals… Des projets qui réconcilient la science et la culture, l’émotion et la rigueur, le chercheur et le citoyen.
L’intelligence artificielle : un outil, pas une fin
Françoise a également mis en lumière le rôle croissant de l’IA dans l’analyse des données médicales. Un levier puissant pour accélérer les découvertes, mais qui doit rester au service d’un objectif simple : améliorer la vie des patients. Car dans tous les cas, rappelle-t-elle, c’est l’humain qui doit rester au centre.
Une recherche plus humaine, une science plus accessible
Les deux invités ont évoqué un enjeu fondamental : la perte de confiance dans la parole scientifique. Françoise alerte sur la montée des opinions qui masquent les faits, et appelle à réinvestir le dialogue, à rendre la science plus proche, plus compréhensible, plus partagée.
Cela passe aussi par un meilleur accompagnement des doctorants, souvent isolés ou sous-valorisés. Faire de la recherche un milieu plus solidaire, plus bienveillant, c’est garantir la relève de demain.
Réinventer la communication scientifique
Pour Nicolas, cela ne fait aucun doute : il faut inventer de nouveaux formats pour raconter la science autrement. Podcasts, vidéos, BD, réseaux sociaux… mais aussi participation citoyenne, co-construction, débats ouverts. La science ne doit plus être descendante — elle doit devenir dialoguée.
Une recherche vivante, portée par des visages
Merci à Françoise Simon-Plas et Nicolas Emmanuelli pour leur enthousiasme, leur lucidité, et pour avoir incarné, le temps d’une émission, une recherche qui soigne aussi les liens, les récits, les espoirs.
📻 À (re)découvrir dans La Gueule de l’Emploi sur Radio JM.