Expertise Recrutement
Discrimination positive : la vraie inclusion, c'est quand on ne se pose plus la question
28 oct. 2025
Discrimination positive : on a changé d'avis
Il y a quelques années, on aurait dit que la discrimination positive était une erreur.
Une fausse bonne idée.
Un truc qui sent bon l'intention mais qui au fond ne règle rien.
Pire : qui crée de l'injustice. Qui lèse certains pour en favoriser d'autres. Qui transforme des personnes en quotas.
On avait tort.
Pas complètement. Mais on avait tort.
Ce qui nous a fait changer d'avis
Un client nous appelle. Il cherche un manager commercial.
Et il nous dit cash : "Je veux diversifier mon équipe de managers. Aujourd'hui, c'est que des hommes blancs de 30-40 ans issus d'écoles de commerce. Je veux casser ça."
On fronce les sourcils. On se dit : Attention, on va cocher des cases.
Mais il continue : "Ils pensent tous pareil. Ils abordent les clients pareil. Ils se valident entre eux. J'ai besoin qu'on casse ça."
Et là, on a compris quelque chose.
Il ne voulait pas de la diversité pour faire joli.
Il voulait de l'altérité. De la complémentarité. Un regard différent.
Il voulait designer son équipe, pas remplir un organigramme.
Le vrai problème, c'est qu'on ne l'explique jamais
Parce que voilà ce qui se passe en réalité.
La discrimination positive arrive dans vos équipes. Par la réglementation. Par la stratégie. Par une décision d'en haut.
Et personne ne prend le temps d'expliquer pourquoi.
Alors vos collaborateurs entendent : "On nous impose ça."
Ils pensent : "On nous force la main."
Ils se sentent parfois lésés.
Et c'est normal. Parce qu'on leur a donné une contrainte sans leur donner le sens.
Ce qu'on ne dit pas assez
Prenons les femmes entrepreneures : elles lèvent 30% de fonds en moins que les hommes. Pour des projets similaires.
Dans la tech ? Parfois 50% en moins.
Pourquoi ? Parce que les investisseurs (majoritairement des hommes) financent ce qu'ils reconnaissent. Ce qui leur ressemble. Leurs propres schémas mentaux.
C'est invisible. C'est ancré. On ne le voit même plus.
Et c'est exactement pour ça que la discrimination positive existe.
Pas pour être juste.
Pour révéler l'injuste.
Pour casser des schémas qu'on ne questionne plus.
Ce n'est pas une fin. C'est un passage
On n'aime toujours pas le terme "discrimination positive". Il est violent. Clivant.
Mais on comprend maintenant que c'est un passage obligé.
Un levier pour accélérer un changement qui, sinon, prendra encore dix ans.
L'objectif ? Designer des équipes par complémentarité.
Des sensibilités qui se frottent.
Des parcours qui ne se superposent pas.
Des points de vue qui s'enrichissent.
Pas des clones qui pensent pareil.
Et après ? Quand est-ce qu'on arrête ?
La vraie question que tout le monde se pose.
Notre réponse : quand on ne se posera plus la question.
Quand recruter une femme manager, un collaborateur d'origine maghrébine ou un commercial de 50 ans ne sera plus un sujet.
Quand la diversité sera devenue un réflexe. Naturel. Évident.
La vraie inclusion, c'est quand on ne se pose plus la question.
Ce qu'on a appris
Chez TheGoodFit, on dit qu'on vous vend un mariage, pas un CV.
Un mariage, c'est deux différences qui se complètent. Qui créent quelque chose de plus fort ensemble.
C'est exactement ça, le recrutement.
L'altérité n'est pas un frein à gérer.
C'est un moteur à actionner.
Parce que derrière chaque différence, il y a une façon unique de voir les problèmes. De les aborder. De les résoudre.
Et c'est exactement ce dont vos équipes ont besoin.
Alors concrètement ?
Si votre équipe "subit" la discrimination positive aujourd'hui, c'est qu'on a oublié de lui expliquer le pourquoi.
Il est temps de faire de la pédagogie.
Montrez que la diversité, ce n'est pas de la charité. C'est du design d'équipe intelligent.
Expliquez que l'altérité casse les schémas pour faire progresser.
Donnez du sens aux décisions au lieu de les imposer.
Et rappelez-vous.
Le jour où vos collaborateurs ne se poseront plus la question de savoir pourquoi untel ou unetelle a été recruté...
Vous saurez que vous avez réussi.
Parce que la vraie inclusion, c'est quand elle devient invisible.
Naturelle.
Évidente.
C'est quand on ne se pose plus la question.